Turbulences dans la perception

Publié le

Colloque
13 et 14 mars 2008

Médiathèque CAMPONAC -PESSAC


Programme Jeudi 13 mars 2008

Programme Vendredi 14 mars 2008

Infos pratiques


Dans un contexte global de mondialisation, de flux et d'instabilités qui se manifestent dans plusieurs secteurs et dans la quotidienneté, les percepts eux-mêmes se trouvent affectés. Dans un monde de turbulences qu'en est-il de la perception aujourd'hui comme mode d'intelligibilité et de sensibilité ? Un champ d'investigation nouveau semble s'ouvrir devant nous : quels rapports à l'image, à l'environnement et au corps sont-ils expérimentés maintenant ? Si nos perceptions sont perturbées par les contextes contemporains, c'est aussi notre regard sur le monde et notre compréhension de celui-ci qui sont en mutation.

Ainsi la traversée des territoires par des modes de déplacement de plus en plus fulgurants, nous fait voir, ressentir, les lieux dans leur déterritorialisation, entraînant une oscillation de notre "relation perceptuelle" aux espaces parcourus. Ainsi les pratiques individuelles dans les lieux publics des médias nomades (téléphone, écrans portables, Mp3; Ipod..) engendrent des dédoublements et des multiplicités subjectives entre être-là et être-ailleurs. Alors les contours entre un dehors et un dedans deviennent flous, flottants. Dans un tel contexte la dimension inter-sensorielle devient patente.

D'une même façon nous cheminons à travers des constellations d'images : publicitaires, médiatiques, artistiques, scientifiques, numériques...

La fonction de renvoi des images entre elles, nous affecte au quotidien et appelle un regard fragmenté, en abîme, et des pratiques croisées de la perception. La migration des images est esthétique et spatiale à la fois, elle déclenche de nouveaux parcours de l'imaginaire, au sens anthropologique.

Toutes ces turbulences affectent notre dispositif des percepts, et génèrent des distorsions liées à des télescopages de dimensions, à des "clash", mais aussi à des glissements imperceptibles ou presque, à des fondus-enchainés sensoriels subtils. Toute une part des arts contemporains travaille sur ces problématiques complexes, mêlant les expressivités singulières de la fluidité et de la violence concomitantes.

En contre-point la possibilité des états d'a-perception, des refus sensoriels, ou d'impasses du "sentir", est bien réelle, comme on le constate dans certaines pathologies de rupture, ou dans certaines situations sociales de saturation des sollicitations, qui font symptôme de processus négatifs. Les déliaisons sont aussi essentielles dans les nouveaux agencements d'une réalité environnante.

Tous ces éléments hybrides et interférents ouvrent un dossier, ou un "chantier" sur les mutations de la perception. Le visuel, le tactile, l'olfactif, l'audition, le goût, sont à repenser dans de nouveaux agencements, dans des symbioses surprenantes ou des distorsions, comme nous y invitent les arts contemporains... Face à la donne des variations du temps nous nous adaptons tant bien que mal, et l'activité perceptive est à la fois dynamisée et perturbée en profondeur. Alors nous rentrons dans les zones de turbulence du "Perceptuel" à large spectre (du perçu à l'imperceptible), qui interrogent nos modes de connaissance et de sensibilité.


Publié dans Colloques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Bonjour,Le programme de la 2ème journée n'est pas accessibleCordialement
Répondre